La nature, source de bien-être

Article mis à jour le 6 Nov 2022

La nature a des effets incroyablement bénéfiques sur notre santé tant mentale que physique. De nombreuses études, menées notamment en Angleterre et au Japon, attestent des bienfaits de la marche en nature, et plus particulièrement en forêt, sur le système immunitaire, le stress et le bien-être général d’un individu. Ainsi, une étude a mis en avant un lien entre la marche en forêt et une activité plus élevée de cellules ayant un rôle important dans l’immunité et la lutte contre les cellules tumorales, notamment*.

Marie-Chantal Molle, guide-nature de formation, s’est petit à petit dirigée vers une approche sensible de la nature, davantage axée sur le bien-être que sur les connaissances empiriques. Elle nous livre ici quelques techniques dédiées au ressourcement, dont l’objectif est de se reconnecter à son corps, de laisser le mental au repos. Il s’agit de sortir du « faire » pour « être », tout simplement. À consommer sans modération, à l’ère du tout numérique où le stress nous accompagne bien trop souvent au quotidien.

Marcher, un art aux multiples rameaux

Il y a plusieurs façons de marcher !

Il y a la marche accompagnée par un guide nature où on apprend beaucoup de choses passionnantes. On peut marcher de façon sportive, pour se dépasser, évacuer le stress, etc. On peut marcher avec des amis ; tout en bavardant, le paysage défile, on n’en voit pas grand-chose, mais peu importe, ça fait tellement de bien d'être ensemble ! Ou bien, on marche en pensant à mille choses : à ce qu’on va faire, ce qu’on doit encore faire, ce qu’on aurait dû faire… Cela vous parle ?

Et puis, il y a la marche de Ressourcement en Nature que je pratique de diverses manières, car marcher peut devenir un art qui se décline à l’infini….

La marche en pleine conscience

Dans la marche en pleine conscience, les pas se font plus présents, bien posés sur le sol. Il n’est pas question d’avancer au rythme d’un escargot, non, ne croyez pas cela. Simplement, chaque pas déposé sur le sol est posé en conscience. Avec juste l’intention d’être présent à ce qui se vit. Un rythme s’installe, la respiration s’allonge, le dos se redresse, les tensions accumulées se libèrent, le temps s’étire. Quand le mental s’agite, il est bon d’accueillir les pensées, sans s’y attacher, sans porter de jugement, instant après instant… Alors, le mental s’apaise, laissant plus d’espace au corps.

La marche sensorielle

La marche sensorielle est une variante qui consiste à marcher dans un état de réceptivité en accueillant les sons, les odeurs, les couleurs,… Il n’y a pas de but à atteindre, rien à mentaliser, juste accueillir et se laisser nourrir. Alors, la nature s’offre à nous de façon inattendue. C’est toute une palette de verts qui accroche le regard, la sensation vivifiante des gouttes de pluie sur le visage, l’odeur de la terre qui s’impose aux narines ou la perception du calme incroyable installé sur la campagne. Banal, me direz-vous ? Et bien non, pas quand c’est vécu en conscience.

La marche pieds nus

La marche pieds nus offre des sensations supplémentaires. Oter chaussures et chaussettes et poser les pieds au sol, se relier à la Terre et marcher ; dans l’herbe, sur la terre, dans la boue, sur les cailloux de la rivière ! Amusant, mais surtout libérateur, vivifiant, apaisant. Marcher pieds nus procure une détente inimaginable. C’est une ressource de bien-être, bon marché et à portée de… pieds.

Apprendre à faire une pause

Mais, il n’y a pas que la marche qui compte dans la nature ! Le repos est important aussi. S’installer bien confortablement, le dos droit, devant un beau et vaste paysage ouvre l’esprit à d’autres « horizons ». Ce moment de contemplation invite à l’émerveillement et à la gratitude, vécus comme un instant en dehors du temps et de l’ordinaire. Pour cette assisse contemplative, nul besoin d’être spécialiste en la matière, le calme et la beauté des lieux ouvrent souvent à l’essentiel.

Amoureuse de la vallée de la Semois, je trouve là-bas de nombreux paysages ouverts qui invitent à la contemplation. Cependant, un talus haut perché au dessus du canal Charleroi-Bruxelles me convient parfaitement aussi ! Un contact avec les éléments m’est indispensable et spontané. Par exemple, plonger les mains dans l’eau de la rivière est une façon de faire connaissance avec le lieu. Habitude simple qui, pratiquée en conscience, nous relie aux forces vives de la nature, détend et nous ramène à une forme d’humilité et de respect. Nous venons « en invité », pas en terrain conquis.

Une pierre ramassée au détour d’un chemin fera le trajet dans notre paume et sera peut-être redéposée au sol en compagnie d’un brin d’herbe, de branchettes et de fleurs en une oeuvre d’art éphémère et spontanée. En laissant les gestes se faire, nous découvrons, émerveillés, ce qui s’est agencé tout naturellement.

Avec la pratique, nous constatons que le corps a compris, apprécié et mémorisé toutes ces expériences. Il adopte par lui-même cet état particulier de présence de façon spontanée. C’est d’ailleurs bien pratique quand le chemin devient caillouteux et pentu et qu’il est difficile d’y garder son équilibre. Dans ce cas, quand nous arrivons à lâcher le mental « qui contrôle », nos pieds prennent le relais et nous pouvons leur faire entièrement confiance. En quelque sorte, ils prennent la situation en mains !

Autre délice à savourer : le silence. Avez-vous déjà écouté le silence ? Apaisant et nourrissant, profondément… Essayez !

L’idée de toutes ces pratiques simples est de se mettre à l’écoute de son corps et de mettre le mental en pause, lui qui a l’habitude de tout gérer, contrôler, analyser. Ce n’est pas un but à atteindre, c’est expérimenter une autre façon de vivre l’ici et maintenant. Nous en ressortons vivifiés, revitalisés. Dans un contexte où notre rythme de vie semble toujours s’accélérer, prendre le temps de savourer l’instant présent ne représente pas un luxe, mais bien un art de vivre que je recommande à tout un chacun.

Les pratiques proposées par Marie-Chantal lui sont inspirées par sa pratique du yoga, de la marche consciente, de la méditation et du qi gong. Elle a également participé à des ateliers de yoga du rire et de visualisation créatrice. Une formation « Nature et Handicap » lui a appris à se mettre à l’écoute de son corps et de celui des autres, et à accompagner les personnes en toute simplicité. Dans le cadre de sa profession, elle est habilitée à l’écoute et à l’enseignement. Tous ces outils enrichissent et animent sa pratique professionnelle.

* Source : « Pourquoi la nature nous fait du bien », de Nicolas Guéguen et Sébastien Meineri (éditions Dunod)

 

 

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