Comme un enfant sur sa branche

Article mis à jour le 6 Nov 2022

Je crois que j’ai fait de l’affût avant même de savoir ce que c’était : je grimpais dans mon vieux chêne préféré et après avoir fait le tour d’un maximum de branches et du plus haut point où je pouvais me rendre avec tout un tas d’acrobaties, j’allais sur « ma » branche. Je me laissais couler dessus tel un gros chat, conversant avec l’arbre uniquement par mes sens avec un apaisement certain, et je laissais ses autres invités, plus timides, revenir.

De minuscules invertébrés affectionnaient les lichens et les mousses du vieux chêne, ils se faisaient picorer parfois juste sous mon nez par les mésanges, des mulots aux aguets passaient en-dessous de moi. Les coccinelles se laissaient tomber n’importe comment…

Qu’est-il de plus agréable que de laisser sans s’en rendre compte sa voix intérieure et ses petits problèmes, pour juste admirer la symphonie de la nature ? C’était parfois comme si j’étais fondue dans l’écorce, je disparaissais complètement, c’est ce que semblaient me montrer les hôtes du vieux chêne.

En grandissant, j’ai appris et opéré des affûts plus classiques, camouflée par un treillis ou un observatoire, qui me permettent de bouger sans que l’animal me voie, et je peux alors dessiner et photographier les animaux approchant.

Parfois, j’approfondis mes croquis chez moi, je finis mes dessins d’après photo, parfois je les laisse n’être que quelques traits tentant de capter une pose furtive. C’est un moment très agréable.

 

En parallèle, je continue toujours ma méthode d’enfant et la conseille à qui le souhaite : peu importe la couleur de ses vêtements ou de ne pas être caché. En cessant de bouger et s’oubliant pour observer, la vie sauvage revient autour de vous pour votre plus grand bonheur !

Lorraine Calamel

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